Dans le passeport vol libre que fournit la FFVL, vous avez tous lu les recommandations suivantes:



Le but de cette page est de vous présenter les contraintes de l’espace aérien au-dessus et autour de nos sites d’activités et de vous fournir les informations dont vous avez besoin pour faire une bonne « prévol ».


RAPPELS

Tout d’abord, faisons quelques rappels généraux sur l’espace aérien et son découpage en fonction de l’altitude:

L’espace aérien est divisé en deux parties dans le plan vertical:

  • Espace supérieur au-delà du FL195 (Flight Level 19500ft, 5800m d’altitude),  NOTA: L’espace supérieur ne concerne pas notre activité. C’est le domaine des vols commerciaux et autres; tout ce qui s’y déroule est contrôlé à partir du sol. L’évolution dans cet espace requiert des moyens de navigation spécialisés et des plans de vol agréés.
  • Espace inférieur en dessous.

Dans l’espace inférieur,

  • CAS 1: au-dessus du FL115 (Flight Level 11500ft, 3500m d’altitude) ou 3000ft ASFC (c’est-à-dire 900m au-dessus de la surface, ce qui signifie en France, par exemple: 900m au-dessus de reliefs élevés comme les Alpes ou les Pyrénées): vol aux instruments exclusivement (IFR) donc pas de vol libre.
    Cette portion s’appelle la LTA (Lower Traffic Area) elle est classée D en permanence et sous contrôle.
  • CAS 2: en dessous, si les portions d’espace sont classées E,F ou G, on pratique le vol à vue (VFR: Visual Flight Rules) en respectant les conditions VMC (Visual Meteorological Conditions).

Ainsi, en plus de la séparation dans le plan vertical l’espace est structuré en portions d’espace classées:

  • A, B, C, D, E sont dans l’espace contrôlé,
  • F et G sont dans l’espace non contrôlé.
En Résumé: le vol libre ne peut accéder qu’aux portions classées E, F ou G. Dans les portions d’espace classées E, cohabitent le vol à vue (VFR) et le vol aux instruments (IFR: Instrumental Flight Rules), les règles du vol à vue y sont appliquées
 Les planeurs ultra légers (P.U.L.) auxquels appartiennent les parapentes, les deltaplanes et les rigides sont tenus de pratiquer les règles du vol à vue (VFR) et de respecter les conditions VMC qui sont rappelées ci-contre.
Dans l’espace inférieur et notamment dans l’espace compris entre la moyenne, la basse et la très basse altitudes (en allant jusqu’au sol parfois) on va rencontrer des portions d’espace classées, en particulier autour des aéroports et des aérodromes et dans des zones que l’on appelle à statut particulier. C’est cette partie de l’espace inférieur que nous allons aborder maintenant plus spécifiquement pour notre région du Limousin et pour nos sites d’activités.

Source des illustrations: WiKipédia Vol à vue


LE CIEL DU LIMOUSIN

Le ciel du Limousin est sillonné à la fois par les avions de ligne des compagnies aériennes commerciales, par des aéronefs privés de tous types et par de nombreux aéronefs militaires qui viennent s’y entraîner.

  • Notre territoire abrite des aéroports et aérodromes possédant des CTR (ControlTrafficRegion) et des TMA (TerMinalArea) qui peuvent être classées A,B,C,D ou E, ainsi que leurs couloirs d’accés AWY (AirWaY).
  • l’espace aérien inférieur au centre de la France – et donc dans notre région – est structuré par de nombreuses zones à statut particulier (classées D ou R) qui, lorsqu’elles sont activées, permettent à l’aviation militaire de s’entraîner de la moyenne à la très basse altitude.


Ces zones de manoeuvres sont réglementées (R). Les conditions (dates, horaires, localisation, altitude plancher, altitude plafond, classement) qui régissent leur utilisation font l’objet d’informations temporaires destinées à tous les pilotes et se présentent sous forme de NOTAM (NoticeTo AirMan) ou de suppléments aux publications aéronautiques (appelés Sup AIP). Ces informations sont délivrées par le S.I.A. (Service de l’Information Aéronautique) organisme officiel de la DGAC, seul habilité en la matière.

Le pilote de PUL ou d’ULM ne peut ignorer ces activités et les restrictions qui peuvent en découler sans se mettre gravement en danger tout en étant, de plus, hors-la-loi.



CTR et TMA

Il y a un aéroport et un aérodrome importants dans le Limousin possédant des CTR et des TMA:

  • LIMOGES BELLEGARDE

     Il y a 2 CTR constituant un espace continu jusqu’au sol. Les TMA sont au nombre de 7 et s’étendent au Nord (TMA3) vers Châteauroux et à l’Ouest (TMA 4 et 5) vers Angoulème, auxquelles s’ajoutent les TMA 6.1 et 6.2 (15 juin 2010) à l’occasion de l’activation de l’aérodrome de Brive-Souillac .

    Pour l’essentiel, il faut avoir à l’esprit que:
    *Les CTR sont des espaces aériens classés D (controlés et strictement interdits au vol libre) et dont la vocation est de constituer avec les TMA un espace inférieur de protection d’arrivée et de départ des vols commerciaux, centré sur l’aéroport.
    *Les CTR de Limoges Bellegarde occupent un espace s’étendant de 1200m d’altitude jusqu’au sol.*Les TMA sont des espaces aériens classés E où le vol à vue (VFR) peut cohabiter avec le vol aux instruments (IFR), ce sont donc des espaces utilisables par le vol libre moyennant certaines précautions de la part des libéristes et autres pilotes. On y applique donc les règles du vol à vue.   
    Valeurs des planchers de TMA:
    TMA 1 300m au-dessus du sol,
    TMA 2 900m d’altitude,
    TMA 3 1200m d’altitude,
    TMA 4 et 5 à partir de 700m d’altitude,
    TMA 6.1 et 6.2 à partir de 750m et 1350m d’altitude (voir ci-dessous).
  • BRIVE-SOUILLAC
  • La CTR de l’aérodrome s’étend de 750m d’altitude jusqu’au sol. Elle est classée D.
    Les TMA sont classées E et sont placées sous le contrôle de l’approche de Limoges Bellegarde.
    Sites de vol libre directement concernés:
    • Mercou ( sous la TMA 6.1 repère S1 sur la carte)
    • Floirac( sous la TMA 6.1 repère S2 )
    • Le Roc (sous la TMA 6.2 repère S3)

L’activité de la CTR de LFSL Brive Souillac fait l’objet de NOTAM.


ZONES A STATUT PARTICULIER

 Comme le montre la carte ci-contre, le massif des Monédières (voir Suc au May sous la R68B, référence S3 sur la carte) et de nombreux autres sites de vol libre du Limousin se trouvent concernés par la proximité de zones réglementées. 
Avant de voler, que ce soit pour un vol local ou pour un vol de distance, chaque libériste se doit d’être particulièrement vigilant à l’égard de l’activité ou pas de ces zones de manoeuvre, car elles s’étagent de la basse altitude (R68A,B,C,D,E) jusqu’au sol pour certaines zones du R.T.B.A. (Réseau Très Basse Altitude) (R143,R145 notamment).
En conséquence, la bonne démarche consiste à se renseigner sur l’activité prévue dans ces zones en consultant le site du S.I.A. qui tient à jour toutes les informations dont nous avons besoin.   

Caractéristiques des zones de basse et très basse altitudes

 Voici les valeurs plafond et plancher des zones de basse altitude lorsqu’elles sont activées. Attention!, ces valeurs peuvent être modifiées lorsque ces zones sont regroupées dans une ZRT (Zone Règlementée Temporaire) faisant l’objet d’un Sup AIP:

  • R68A, plafond: FL085 (2550m), plancher: 1500ft ASFC (450m au-dessus du sol ou de la mer);
  • R68B, plafond: FL085 (2550m), plancher: 4500ft AMSL (1350m au-dessus du niveau moyen de la mer);
  • R68C, plafond: FL195 (5850m), plancher: FL085 (2550m);
  • R68D, plafond: FL195 (5850m), plancher: FL085 (2550m);
  • R68E, plafond: FL195 (5850m), plancher: FL115 (3450m).


 Voici les valeurs plafond et plancher des zones du réseau de très basse altitude lorsqu’elles sont activées:

  • R143 plafond: 4200ft AMSL (1260m au-dessus du niveau de la mer), plancher: SFC ( jusqu’au sol ou au niveau de la mer)
  • R145, idem R143;
  • R165 plafond: 4200ft AMSL (1260m au-dessus du niveau de la mer), plancher: 800ft ASFC (270m au-dessus du sol….)
  • R166B plafond: 2300ft ASFC (770m au-dessus du sol), plancher: SFC (jusqu’au sol…)
  • R166C plafond: 3000ft ASFC (900m au-dessus du sol), plancher: 800ft ASFC (250m au-dessus du sol…);
  • R593A plafond: 5700ft AMSL (1700m au-dessus du niveau de la mer), plancher: 800ft ASFC (250m au-dessus du sol).



Illustration: Quand les zones ne sont pas actives, on se trouve dans une portion d’espace classée G (pas de restriction pour le vol libre). Quand les zones sont actives, on se trouve face à trois cas possibles que l’on peut schématiser ainsi:


CAS 1 – Le vol libre est possible en dessous du plancher (altitude fixe). Ce schéma correspond par exemple à la R68B active au-dessus de nos sites des Monédières. La R68B a un plancher à 1350m d’altitude! Avant un vol local, si la R68B est active, il est donc conseillé de bien caler le vario au QNH du site!


CAS 2 – Le vol libre est théoriquement possible en dessous du plancher. Mais attention! dans ce cas, la valeur du plancher n’est pas celle d’une altitude fixe (valeur AMSL) mais celle d’une hauteur (valeur ASFC). De plus, la marge verticale laissée entre le plancher et le sol est faible et rend le plus souvent le vol libre illusoire. Ce schéma correspond par exemple au cas de la R165 ou de la R166C.




CAS 3 – Le vol libre est strictement interdit jusqu’au sol. Ce schéma correspond notamment au cas de la R143, de la R145 et de la R166B du RTBA. Mais attention! lorsqu’une Z.R.T. est créée dans le cadre d’un exercice aérien et englobe des zones de basse altitude (par exemple les R68) l’interdiction peut également aller jusqu’au sol pour la durée de l’exercice. Il faut lire attentivement le Sup AIP.




AVERTISSEMENT: Lorsque les zones du RTBA ou de basse altitude sont activées et pendant les exercices aériens:

  • le principe « voir et éviter » n’est pas applicable aux missions qui s’y déroulent;
  • les tronçons activés sont très souvent utilisés par des avions très rapides volant à très basse altitude.
Comment trouver l’information dont nous avons besoin en tant que pilote?

Le site du S.I.A


Pour être exhaustif dans notre recherche, en plus de la prise en compte des CTR et TMA, il faut prendre connaissance des informations dans les domaines suivants:

  • l’activité des zones de basse et de très basse altitudes,
  • les éventuels NOTAM et Sup AIP concernant les zones aériennes au-dessus des sites que nous allons utiliser ou des régions que nous allons traverser.
Comment prendre connaissance de l’AZBA?


Pour consulter l’Activité des Zones de Basse Altitude (AZBA) sur les pages du SIA, sur la page qui vient, dans le menu à gauche, aller dans le répertoire Préparation de vol et cliquer sur AZBA pour afficher toute l’activité des zones du RTBA ou de basse altitude par créneaux horaires.
Dans les listes qui apparaissent, faire la recherche pour les zones qui vous intéressent et noter les heures d’activité qui sont données en heure Z ou UTC (temps universel) sous forme de créneaux horaires (exemple:/11.00-12.45/16.30-19.00/ pour 11h00 à 12h45 et 16h30 à 19h00 c’est-à-dire 13h00 à 14h45 et 18h30 à 21h00 à nos montres en horaire d’été).